Philippe Scialom - Psychologue Psychothérapie - Psychologie - Psychanalyse - Psychomotricité Enseignement - Cours - Articles - Guidance - Informations - Aides Parents - Enfants - Ados - Etudiants
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INFOS PARENTS

A QUOI SERT UN TEST DE QI ?

Un Q.I. sans explication ne vaut rien

Un simple chiffre donné sans explication n'a aucun sens et présente les mêmes dangers qu'un faux diagnostic.

L'intelligence est une entité globale. Elle nécessite donc d'être mesurée selon le plus grand nombre d'angles différents. " La conduite intelligente peut faire appel à un ou plusieurs facteurs qui se rapportent davantage aux traits de personnalité et aux aspects conatifs (qui déterminent l'impulsion de l'effort), qu'aux aptitudes intellectuelle (Jacques Grégoire, Evaluer l'intelligence de l'enfant, Mardaga, 1995.).

L'harmonie compte donc plus que la performance !

 

Idéalement, un enfant en bonne santé psychique, dont le développement de la personnalité est harmonieux, obtient des résultats homogènes. Cela veut dire que ses résultats s'écartent peu les uns par rapports aux autres.

Au delà de certains seuils, la dysharmonie constatée peut révéler différents profils :

- une ingérence des processus affectifs dans les processus cognitifs, par exemple des angoisses qui empêchent l'enfant d'utiliser ses capacités intellectuelles, le mettant en échec

- les effets nocifs d'une immaturité ancienne : l'enfant resté immature inhibe, détériore ses potentiels au lieu de les développer, alors même qu'il possédait les ressources nécessaires.

- Certaines pathologies comme les dyslexies ou les dyspraxies .

L'anxiété, toujours présente, est générée à proportion égale avec l'importance de la dysharmonie, d'où des problèmes de sommeil, de peur ou de comportement.

 

Comment interpréter un compte rendu de Q.I. 

Le Q.I. situe et compare l'enfant à la moyenne des autres enfants de son âge, qui est égale à cent. 50% de la population a entre quatre-vingt-dix et cent dix de Q.I., 25% a plus de cent dix et 25% a moins de quatre-vingt-dix. Concrètement, cela veut dire qu'un enfant qui obtient cent a la moyenne.

 

Qu'est-ce qu'un test d'évaluation du quotient intellectuel ?

Les tests d'évaluation du quotient intellectuel sont utilisés de manière générale pour réfléchir sur les aspects dynamiques d'un enfant, en vue d'adopter la meilleure stratégie d'aide, d'orientation. Seuls les psychologues les font passer. Le Q.I. sert aussi à différencier l'origine des troubles scolaires ou du comportement et à évaluer l'incidence de l'anxiété.

Le test le plus utilisé aujourd'hui pour être parmi les meilleurs du point de vue de sa fiabilité, de sa sensibilité et de sa validité est le WISC-IV (Le Wechsler Intelligence Scale for Children forme IV est la dernière révision de l'échelle d'intelligence pour enfant de Wechsler). Il est utilisable entre six et dix-sept ans. Son interprétation approfondie permet de comprendre à un moment précis la dynamique intellectuelle d'un enfant : ses points forts et faibles, les logiques intellectuelles qui le mettent ou non en échec. Le test montre si l'anxiété ou l'affectivité interviennent dans ses difficultés. Le développement des différentes logiques mesurées par les dix subtests peut être harmonieux ou présenter des niveaux de maturité hétérogènes.

 

Sur quoi renseigne le Q.I. ?

Avant tout, il est nécessaire d'insister avec Wechsler sur ce point, car le Q.I. ne teste pas des connaissances ou un savoir mais des potentiels, c'est-à-dire la capacité d'utiliser ses ressources intellectuelles, de manière efficiente. Les facteurs affectifs jouent donc un rôle important.

 

Le Q.I. ne mesure pas l'intelligence mais ses effets.

Tous les subtests donnent des indications sur certains aspects de l'intelligence générale. Ils donnent aussi des informations sur le type de raisonnement et de pensée, la fluidité psychique, la capacité d'abstraction, l'attention et la gestion des émotions, la mémorisation, la qualité de restitution ou de reformulation de la pensée. Ils renseignent enfin sur la position active ou passive de l'enfant face aux processus cognitifs, c'est-à-dire le fait qu'il adhère ou s'oppose aux processus de développement des connaissances.

 

On obtient des indications sur ces différents niveaux de maturité : capacité de perception et de discrimination, organisation spatiale et temporelle tant constructive que perceptive. On est de même éclairé sur l'impulsivité, l'inhibition, l'anxiété, l'angoisse et la sensibilité au stress, le rapport et l'adaptation à la réalité. Tout ceci permet de déceler des problèmes de lecture ou de logique mathématique en fonction des divers éléments d'analyse. Chacune de ces difficulté est mieux cernée, ses mécanismes sont plus intelligibles.

 

Les Q.I. sont parfois demandés par des commissions scolaires, en vue d'envisager une orientation ou une aide spécifique. Parents, enseignants, pédiatres et pédopsychiatres, orthophonistes et psychomotriciens peuvent demander au psychologue un test de quotient intellectuel pour mieux comprendre un enfant, adapter sa scolarité, conseiller une aide.

Attention ! Ce n'est pas le total du Q.I. qui compte, mais la répartition des notes qui le composent !

Enfin, il ne pas confondre enfant précoce et surdoué. Seul un Q.I. va permettre de les différencier.

 

Qu'est-ce qu'un enfant surdoué ?

Son Q.I. est supérieur à 145 (sur mille enfants de son âge, un seul enfant a un score supérieur). Il est en avance par rapport aux autres dans les acquisitions scolaires car il sait souvent lire avant d'être scolarisé. Il saute des classes sans difficulté d'adaptation, sans y être poussé. Intérêt, curiosité spontanée, connaissances très étendues, grande rapidité de compréhension, richesse de vocabulaire, excellente mémoire, caractérisent ce très grand lecteur. L'enfant surdoué est aussi plus attiré par des relations avec les enfants plus âgés et les adultes.

 

Qu'est-ce qu'un enfant précoce ?

Son Q.I. est souvent égal à 130 (sur mille enfants de son âge, 20 ont un score supérieur).

Ces enfants sont pétillants d'intérêt et ont toujours été en avance au cours de leur développement, notamment psychomoteur et langagier. Ils ont souvent une tendance à l'hyperactivité et sont perpétuellement en éveil et en questionnement. Il est souvent question de leur faire sauter une classe. Ils savent lire et, de ce fait, sont souvent candidats au passage anticipé en cours préparatoire. Un problème peut se poser quand les différentes lignes de développement ne sont pas homogènes et que la précocité concerne un secteur au dépend d'autres restés immatures.

 

Ainsi parfois la décision de faire sauter une classe a des conséquences très différentes selon les cas. Soit l'enfant en bénéficie sur tous les plans de son être, soit il accentue ses écarts de maturité pour maintenir " l'illusion ". Dans ce dernier cas l'adaptation scolaire et le développement de sa personnalité sont en péril.

 

Le surinvestissement scolaire : un fait de société

La pression sociale s'exerce puissamment sur les parents autour de la réussite scolaire. Actuellement, les demandes d'aide psychologique ont lieu en majorité après le cours préparatoire et leurs motivations sont dominées par l'échec scolaire. L'influence sociale mobilise plus les parents et les pousse à surinvestir les apprentissages scolaires au détriment de l'harmonie de la personnalité de leur enfant.

Il est donc nécessaire de ne pas se fier seulement à une " intuition " ou à une " interprétation " des comportements des enfants, mais de s'appuyer sur les mesures et les résultats objectifs d'un test analysé correctement pour procéder à un diagnostic différentiel. Le psychologue est en mesure de bien déterminer le fonctionnement intellectuel de l'enfant, en tenant compte de son développement psychomoteur comme de son affectivité. Il repère ses tendances marquées, celles qui peuvent dans l'avenir se structurer en pathologies. Ainsi, les risques d'échec scolaire, phobique ou dépressif trouvent des réponses préventives. Dans tous les cas, la souffrance naissante est reconnue comme telle. Des solutions permettent de lever ces difficultés.

C'est l'ensemble de la personnalité qu'il convient de considérer pour viser ce que les parents souhaitent le plus : que leur enfant grandisse bien et soit équilibré.

 

Ph. S.

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